C'est comme ceux que je fais sur ma guitare ? À quoi ça sert de savoir faire des accords pour écrire ?
Eh bien : devinez quoi ?! Les accords en grammaire et en orthographe, sont aussi importants que les accords en musique !
Les accords en musique servent à accompagner la partition principale. En grammaire, les accords servent à écrire la bonne forme des mots en fonction d'autres dont ils dépendent. Les mots peuvent prendre une forme masculine, féminine, être au singulier ou au pluriel. Tout ceci dans le but d'une meilleure compréhension de la phrase. Si on voit un mot au masculin singulier, on a tout de suite une indication du sens de la phrase sans l'avoir forcément lue en entier.
Donc, la construction des mots est régie par une série de règles afin de ne pas se perdre parmi toutes les possibilités d'écriture, comme les accords en musique répondent aussi à des règles. Sinon on risquerait d'entendre une joyeuse cacophonie !
Sommaire de la section :
- L'accord du verbe
- L'infinitif
- La conjugaison des verbes
- Les participes passés
- L'accord de l'adjectif qualificatif
- Le féminin
- Les cas particuliers du féminin
- Le pluriel des adjectifs
- Le participe passé des adjectifs
- L'accord des noms
- Le féminin des noms
- Le pluriel des noms
Tout d'abord voyons l'ensemble des mots qui peuvent s'accorder :
Nous avons les verbes (les infinitifs, les verbes conjugués, les participes passés), les adjectifs qualificatifs et les noms.
- L'accord du verbe
- L'infinitif
La première forme du verbe que l'on rencontre, c'est l'infinitif. Il est invariable, ce qui veut dire qu'il ne s'accorde pas.
- Au coucher du soleil, les moutons devront rentrer à la bergerie.
En fait, tout verbe précédé directement d'un autre, est à l'infinitif. Et si on a encore un doute, on remplace le verbe par "prendre". Si le verbe prendre, associé avec le précédent, peut être cohérent, alors nous avons bien affaire à un verbe à l'infinitif.
- Au coucher du soleil, les moutons devront "prendre" à la bergerie. "Devront prendre" est quelque chose de cohérent (on n'obtient pas "devront prendrait" par exemple, ce qui ne veut rien dire).
Cependant, il existe une exception (Ha ! Ça y est ! J'entends que ça commence déjà à râler
) : Il ne faut pas confondre l'infinitif des verbes se terminant en ir avec les verbes conjugués à la troisième personne du pluriel du passé simple, car il faut mettre alors la terminaison i.r.e.n.t. et non ir.
Mais j'ai une petite astuce pour savoir si on parle vraiment au passé simple : il vous suffit de mettre l'imparfait à la place du verbe.
- Pendant la récréation, les enfants salirent leurs chaussures dans la boue. ("salirent" est au passé simple et non à l'infinitif)
On pourrait dire :
- Pendant la récréation, les enfants salissaient leurs chaussures dans la boue. Avec l'imparfait, la phrase reste cohérente, donc on ne met pas de l'infinitif. S'il n'avait pas été possible de mettre de l'imparfait, on aurait mis l'infinitif.
- La conjugaison des verbes
Bien, maintenant, arrêtons-nous sur chaque verbe que l'on rencontre, et posons nous la question suivante : "qui est-ce qui fait l'action du verbe ?" (le sujet)
Cela va nous permettre de conjuguer correctement les verbes (c'est-à-dire trouver la bonne personne à conjuguer) en respectant les règles suivantes :
- Le verbe s'accorde en personne (sujet) et en nombre (singulier/pluriel) avec son sujet.
- Sous les coups de fusil du chasseur, les canards s'envolent (e.n.t), la forêt frémit (t). S'envolent prend e.n.t car c'est un pluriel (Qui est-ce qui s'envolent ? Les canards). Frémit prend un t car c'est un singulier (Qui est-ce qui frémit ? La forêt). Donc selon le pluriel ou le singulier, on regarde dans la conjugaison du verbe (cf.Les tableaux de conjugaison
) s'il s'agit des personnes du singulier ou du pluriel, et on le conjugue selon son nombre.
- Deux sujets singuliers valent un sujet pluriel.
- La tempête faisait rage, le vent et la pluie giflaient le marin sur le pont de son bateau. Giflaient prend e.n.t car qui est-ce qui giflaient le marin ? Le vent et la pluie. Il s'agit de deux sujets singuliers qui valent un pluriel. Donc on conjugue à la troisième personne du pluriel (de l'imparfait).
Pièges à éviter :
Nous savons que le verbe s'accorde toujours avec son sujet, mais parfois, il peut-être difficile de bien le reconnaitre :
- Lorsqu'il y a une inversion de sujet.
- Cette nuit noire, où ululaient les chouettes, m'angoissait. Qui est-ce qui ululaient ? Les chouettes (troisième personne du pluriel). En revanche qui est-ce qui m'angoissait ? C'est bien la nuit noire et non les chouettes (première personne du singulier)
- Lorsqu'il y a des mots intercalés entre le sujet et le verbe.
- Le feu se propageait à toute la forêt. Le vent l'attisait malgré les efforts des pompiers. Ici, qui est-ce qui se propageait ? Le feu. Et qui est-ce qui l'attisait ? Le vent.
On voit bien que si on se pose la bonne question pour trouver le sujet, on parvient assez facilement à trouver la bonne personne pour conjuguer le verbe correctement.
Les cas particuliers d'accord du verbe :
- Lorsque le sujet est "tu" : à tous les temps, le verbe se termine par s sauf avec tu peux, tu veux, tu vaux. Attention cependant à la conjugaison des verbes du premier groupe à l'impératif présent (très proche du présent de l'indicatif), qui ne prennent jamais de s à la deuxième personne du singulier : tu manges -> mange !
- Lorsque le sujet est "on" : quand on dit "on", il s'agit toujours de la troisième personne du singulier.
- Lorque le sujet est "qui" : c'est un pronom relatif. Il remplace le sujet qui se trouve quelque part avant dans la phrase.
- Le soleil était à peine levé lorsque les nuages noirs qui le rattrapaient depuis l'horizon, menaçaient de l'engloutir. Le sujet de "qui" sont bien les nuages et non le soleil, donc les verbes rattrapaient et menaçaient ont bien pour sujet les nuages. Mais encore une fois, si on se demande qui est-ce qui "rattrapaient" et "menaçaient", on trouve bien qu'il s'agit des nuages.
- Lorsque le sujet regroupe plusieurs sujets, comme les mots tout, rien, ce, ..., le verbe s'accorde avec ce mot.
- Lorque le verbe a au moins deux sujets singuliers différents réunis par ou ou par ni, il se met au pluriel.
- Ni la chaleur ni la soif n'eurent raison de sa volonté de marcher toujours plus loin dans le désert brûlant.
- Lorque les sujets du verbe sont regroupés dans une sorte de graduation, c'est le dernier sujet qui fait l'accord.
- Le plaisir, la joie, le simple bonheur d'être là lui redonnait le moral.
- Lorsque le sujet est un adverbe représentant la quantité comme assez, peu, beaucoup, combien,..., le verbe se met au pluriel.
- Beaucoup renoncent face à l'immensité de la tâche.
- Lorsque le sujet est précédé des locutions le peu de ou plus d'un, le verbe peut être au singulier ou au pluriel. Les deux sont acceptés.
- Plus d'un homme tentèrent (tenta) de dompter ce cheval sauvage, sans succés.
- Les participes passés
- Le participe passé employé avec le verbe "être" : (Voir la conjugaison de l'auxiliaire être.)
Rappelons-nous que le participe passé est la forme que prend le verbe quand il est précédé du verbe être ou avoir (auxiliaire). Contrairement à la règle des deux verbes qui se suivent et qui met le second à l'infinitif, ici quand un verbe est précédé d'un auxiliaire, il prend la forme du participe passé (cf. tableaux de conjugaison).
Celui-ci donc, précédé de l'auxiliaire (verbe) "être" s'accorde en genre (masculin/féminin) et en nombre (singulier/pluriel) avec le sujet.
- Les quartiers de la ville sont séparés par de grands boulevards. Nous avons en premier, l'auxiliaire être conjugué au présent(sont), puis le participe passé (verbe) séparés. Le participe passé s'accorde avec le sujet "Les quartiers" (qui est-ce qui "sont partagés" ?), et comme il s'agit d'un nom masculin et qu'il est au pluriel, séparés prend juste un s avec sa forme conjuguée.
- La châtaigneraie avait été coupée, et une fois encore, les animaux étaient partis, plus loin, plus profondément dans la forêt. Vous pouvez remarquer que le premier groupe verbal "avait été" est constitué du verbe avoir puis être. Dans ce cas-là, on ne retient que le verbe être pour accorder le participe passé, donc "coupée" prend un e car le sujet est la châtaigneraie, qui est féminin. Dans le second groupe, le participe passé "partis" prend un s car le sujet est "les animaux" (pluriel), sinon il se serait écrit "parti".
- Le participe passé employé avec le verbe "avoir" : (Voir la conjugaison de l'auxiliaire avoir.)
Alors, la règle dans le cas de l'auxiliaire avoir, c'est qu'il n'y a pas d'accord avec le sujet !
- J'ai mangé trop de chocolat ! "ai" est l'auxiliaire avoir conjugué, et "mangé" ne s'accorde pas avec le sujet (je). Donc on écrit le participe passé avec simplement sa terminaison é.
Cependant, il existe un cas où on accorde le participe passé : normalement le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir ne s'accorde jamais avec le sujet du verbe, mais il s'accorde en genre et en nombre avec le Complément d'Objet Direct (C.O.D)quand celui-ci est placé avant le participe passé. 
Ah oui ! Je crois qu'on l'a déjà rencontré quelque part celui-là ? Il fait quoi déjà ? Comment on le reconnait ?
Oui en effet, on a déjà croisé le C.O.D. dans le cours n°1 : la phrase. Et j'expliquais que le C.O.D. servait à determiner ce que faisait le sujet. Pour cela, il suffit de se poser la question suivante : qui ou quoi ? (À ne pas confondre avec le Complément d'Objet Indirect, qui répond à la question à qui ou à quoi ?)
- Les fleurs de la prairie avaient fleuri. Pas d'accord, car pas de C.O.D. (On ne peut pas répondre à : les fleurs de la prairie avaient fleuri qui ou quoi ?)
- On les a aperçus près de la route . Le C.O.D. (on a aperçu qui ? les) est placé avant le participe passé, donc on l'accorde avec les, masculin pluriel, et aperçus se termine par u.s. La plupart du temps, lorsqu'il y a accord du participe passé, le C.O.D. se trouve presque toujours sous la forme d'un pronom personnel (le, la les, l', nous, vous, que - pronon relatif - )
- Le chat avait mangé la souris. Le C.O.D. (Le chat avait mangé quoi ? la souris) est placé après le participe passé, donc on ne l'accorde pas.
- Le participe passé employé sans auxiliaire (sans le verbe être ou avoir) :
Dans ce cas, la règle est encore plus simple, puisque qu'il faut tout simplement accorder le participe passé avec le sujet de la phrase !
- L'équipe des bleus, admise à la coupe du monde, fête sa victoire.
Vous pouvez remarquer qu'il n'y a pas d'auxiliaire être ou avoir dans cette phrase. Pourtant, il faut bien accorder le participe passé "admis". On va donc tout simplement chercher le sujet de la phrase : qui est-ce qui est admis à la coupe du monde (et qui fête sa victoire) ? L'équipe des bleus ! Féminin, singulier.
Heu... Mais il y a deux sujets dans cette phrase ! L'équipe et les bleus ? Comment savoir qui va faire l'accord ?
Bonne remarque ! Cet exemple montre une difficulté que l'on rencontre assez souvent. En effet, on peut croire qu'il y a deux sujets dans cette phrase, mais en réalité, les deux n'en font qu'un.
Il s'agit de l'équipe des bleus, et non de l'équipe ET des bleus, car les deux sont indissociables. Si on avait parlé simplement des bleus (les bleus, admis à la coupe du monde...), le participe passé se serait accordé sur "les bleus". Prenons un autre exemple pour bien comprendre :
- La multitude d'animaux, signalée dans la vallée par le chasseur, retint l'attention du chef du clan. Toute la difficulté ici est de savoir s'il faut prendre "la multitude" ou "les animaux" comme sujet pour accorder le participe passé "signaler". Mais en se posant la question "Qui est-ce qui ?", on voit bien que l'on parle de "la multitude" avant tout. Donc on accorde selon le féminin singulier du sujet. 
Il existe encore quelques cas particuliers, mais n'allons pas trop compliquer les choses pour le moment. Sachez juste qu'il existe aussi les cas suivants :
- Participe passé avec avoir et suivi d'un verbe à l'infinitif : il s'accorde si le C.O.D. est placé avant et qu'il fait l'action du verbe à l'infinitif.
- Participe passé précédé de en : il est invariable, sauf si "en" a un C.O.D. et qu'il est placé avant lui.
- Participe passé des verbes employés à la forme impersonnelle : il est invariable.
- Participe passé dont le C.O.D. est que, et que "que" n'est pas un complément circonstanciel : il s'accorde en suivant la règle générale, sauf si "que" est un complément circonstanciel. Il est alors invariable.
- L'accord de l'adjectif qualificatif
- Le féminin
On forme le féminin de l'adjectif qualificatif en ajoutant un e dit "muet" au masculin.
- Un escargot vert, une souris verte
Les adjectifs qualificatifs masculins qui se terminent déjà par un e ne changent pas au féminin :
-Le soleil jaune, la fleur jaune.
On trouve également : pâle, fidèle, grêle, parallèle, ovale, mâle, sale, frêle.
- Les cas particuliers du féminin
- Le pluriel des adjectifs
Le pluriel des adjectifs qualificatifs se forme en ajoutant un s au singulier :
- La mer bleue; les vestes bleues
- La grosse voiture; Les grosses pommes
Quelques cas particuliers :
- Les adjectifs en -eau au singulier, se terminent en -eaux au pluriel
- Le beau jouet, les beaux jouets.
- Les adjectifs en -al au singulier, se terminent en -aux au pluriel
- Un fléau mondial, des fléaux mondiaux.
Mais certains adjectifs en -al au singulier se terminent par un s en plus, au pluriel : bancals, fatals, navals, natals, finals.
De plus, les adjectifs qui se terminent déjà par un s ou un x au singulier, ne changent pas au pluriel.
- Un pantalon gris, des pantalons gris.
- Le participe passé des adjectifs
Le plus souvent, le verbe a un participe passé, et il s'utilise en général comme un adjectif qualificatif.
- Le gros chat. "Gros" est ici un simple adjectif qualificatif.
- Le chat perdu. "Perdu" est ici un adjectif qualificatif et également un participe passé.
Il faut donc connaitre les règles qui sont utilisées pour accorder correctement un participe passé qui sert d'adjectif qualificatif.
Rassurez-vous, ce n'est pas difficile à appliquer : la terminaison du participe passé dépend du groupe auquel il appartient. Au pluriel, on ajoute un s, et au féminin, on ajoute un e.
- Le participe passé du 1er groupe se termine en -é
- La part de gateau mangée. Les bouts de pain grignotés.
- Le participe passé du 2eme groupe se termine en -i
- L'exercice fini. Les sources taries.
- Le participe passé du 3eme groupe se termine en -u, -s, -t
- La canalisation rompue. Les lettres reçues.
- La leçon apprise. Le courrier remis.
- Le lampadaire peint. La chambre peinte.
Attention ! Il existe encore quelques petites exceptions :
Certains participes passés du 3ème groupe ont leur terminaison comme celle du 2ème groupe. Ceux précisément dont le verbe se termine en -ir.
Rappelez-vous déjà que pour savoir quels sont les verbes du 3e groupe finissant en -ir et qui n'appartiennent pas au 2e groupe, il suffit de les mettre au participe présent. Et si leur terminaison est en -issant, alors il s'agit bien d'un verbe du 2e groupe, sinon c'est du 3e groupe.
Ensuite, quand on sait si on parle bien d'un verbe du 3e groupe en -ir, il suffit de mettre le participe passé au féminin. Si on peut trouver une terminaison en -se, alors la terminaison au masculin sera en -s. Sinon, on écrira la terminaison en -i au masculin et en -ie au féminin, comme pour les participes passés appartenant au 2e groupe.
- Le repas servi. La version démentie
Bon, encore deux exceptions et on en termine là sur les participes passés des adjectifs. Promis !
Les verbes dissoudre et absoudre (3e groupe) ne se terminent ni en -u, -s, -t, mais comme ceci :
- un coupable absous, une accusée absoute
- Un corps dissous, une matière dissoute.
- L'accord des noms
- Le féminin des noms
Comme pour les adjectifs qualificatifs, on forme le féminin des noms en ajoutant un e.
- Un Anglais, une anglaise.
- Un président, une présidente.
Quelques cas particuliers :
- Les noms se terminant par -er au masculin, finissent en -ère au féminin :
- Un boulanger, une boulangère.
- Les noms se terminant par -eur au masculin, finissent en -euse, -ice, -esse au féminin :
- Un acteur, une actrice.
- Le vengeur, la vengeresse.
- Un ramasseur, une ramasseuse.
- Certains noms doublent la consonne finale au féminin :
- Un chien, une chienne.
- Certains noms changent la consonne finale au féminin :
- Un loup, une louve.
- Un époux, une épouse.
Certains noms masculins n'ont pas de féminin construit d'après la règle : un bouc, une chèvre.
Certains noms d'animaux confondent à la fois le masculin et le féminin : une belette mâle, une belette femelle.
Certains noms de professions masculines n'ont pas de féminin : un pompier, une femme pompier. (On peut supposer qu'à l'avenir, nos académiciens nous trouveront des féminins à toutes les professions qui restent encore masculines, comme un auteur, une auteure ou un écrivain, une écrivaine... Certains dictionnaires prennent d'ailleurs en compte, les derniers changements dans le domaine).
Enfin, il faut faire attention aux noms homonymes (même orthographe, mais sens différent), dont le genre change le sens. Exemples : un cartouche, une cartouche ou un livre, une livre... Et ils sont nombreux. Je suis sûr que vous en connaissez, vous aussi.
- Le pluriel des noms
En général, il suffit d'ajouter un s au nom pour former le pluriel :
- Le chat, les chats.
- Un verre, des verres.
En ce qui concerne les cas particuliers du pluriel des noms, ils sont très nombreux. Donc nous allons surtout voir les cas les plus problématiques, pour ne pas surcharger vos neurones de règles qu'on appliqueraient que très rarement.
- Les noms se terminant en -au, -eau, -eu et qui se terminent avec un x au pluriel :
- Un seau, des seaux
- Un jeu, des jeux
- Un étau, des étaux
... Sauf landau, sarrau, bleu et pneu qui prennent un s au pluriel et non un x.
- Les noms se terminant en -al et qui se terminent par un -aux au pluriel :
- Un cheval, des chevaux
- Un canal, des canaux.
... Sauf bal, chacal, festival, régal, carnaval, récital, qui prennent un s au pluriel.
- Les noms se terminant en -ou et qui se terminent par un -s au pluriel :
- Un trou, des trous
- Un verrou, des verrous
... Sauf les fameux : bijou, caillou, chou, genou, hibou, joujou, pou qui prennent un x au pluriel (bijoux, joujoux...).
- Les noms se terminant en -ail et qui se terminent par un -s au pluriel :
- Un rail, des rails.
... Sauf corail, bail, vitrail, travail, émail qui prennent -aux au pluriel (coraux, vitraux, baux...).
- Les noms se terminant en -s, -x, -z et qui ne changent pas au pluriel :
- le nez, le silex, le lis.
Pour les règles dont les utilisations sont plus rares, elles seront l'objet d'une mise à jour de ce cours, ultérieurement.
Voilà ! Ce cours sur les accords est enfin terminée. Oui, je sais, si on fait le bilan de tout ce qu'on vient de voir, on remarque que les exceptions aux règles sont presque plus nombreuses que les règles elles-mêmes.
Mais sachez que les règles générales permettent de se sortir de presque toutes les situations, et c'est bien le plus important.
Enfin, pour les plus curieux qui se demanderaient pourquoi nous avons autant d'exceptions aux règles de notre langue, on en trouve très souvent l'origine dans l'histoire même de nos mots.
Il s'agit de restes étymologiques, phonétiques ou d'anciens usages d'écriture, et qui sont parvenus jusqu'à nous.
Cela peut paraître bien inutile, mais lorsqu'on se rend compte que ces exceptions sont le reflet et la richesse de notre patrimoine historique, on peut en retirer une certaine fierté, et donc faire un petit effort pour en retenir quelques-unes.
Est-ce que ce cours vous a aidé ?